Quelles sont les étapes de construction d’un logement neuf ?
1ère étape : LA PRÉPARATION DU TERRAIN ET DES PLANS
Premièrement, il est nécessaire de trouver le terrain idéal. Généralement, la localisation et la qualité du terrain sont les deux critères primordiaux.
Une fois que le terrain est repéré, les questions du financement et de l’achat du terrain entrent en jeu.
Une étude de terrain sert à définir si le sol est sain et sans risques pour la future construction. Elle détermine également les caractéristiques du terrain qui exerceront une influence sur le type de fondations à effectuer, pour que l’édifice soit solide et durable dans le temps. De plus, ces éléments servent à estimer le coût de la construction.
Pour envisager une construction de plus de 5 m², il est nécessaire d’obtenir une autorisation d’urbanisme. Pour ce faire, à l’aide d’un architecte, il faut déterminer le projet de construction, préparer le cahier des charges ainsi que les différents plans (plan de situation, plan de masse, plan de coupe, notice descriptive, etc…) et déposer une demande de permis de construire en Mairie.
2ème étape : LE GROS ŒUVRE
Les travaux de gros œuvre correspondent à tous les travaux de maçonnerie lançant la construction de la future maison contribuant à sa solidité et à sa stabilité.
On en distingue 6 :
- Le terrassement
Cette première étape est très importante car c’est ce qui permet d'assurer la stabilité de l'immeuble ou de la maison.
Le terrassement consiste à modifier la forme naturelle du terrain en déblayant (enlever de la terre pour abaisser le sol) ou en remblayant le sol (ajouter de la terre pour élever le niveau du sol) dans le but de mettre à niveau et rendre le terrain plat.
- Les fondations et les raccordements aux réseaux
On vient creuser le sol, c’est ce que l’on appelle l’excavation, qui accueillera les futures fondations et créer les tranchés de raccordement aux différents réseaux (électricité, eau, gaz, etc…).
L’étape des fondations consiste à créer une base solide pour répartir la transmission des charges de la maison. Réalisées après étude du sol, les fondations doivent obligatoirement être enterrées hors-gel, c'est-à-dire à une profondeur comprise entre 0,20 m et 0,95 m suivant les régions de France. Elles se divisent en trois types :
- Les fondations superficielles : elles sont peu enfoncées dans le sol, entre 60 cm et 3 m de profondeur, et supportent principalement les murs porteurs et les colonnes ;
- Les fondations semi-profondes : entre 3 et 6 m de profondeur, elles sont réalisées quand le sol n’est pas assez résistant pour les superficielles ;
- Les fondations profondes : mises en place à une profondeur au-delà de 6-8 mètres, sur un sol stable.
- L’assainissement
Dans les travaux de gros œuvre, l'assainissement fait suite aux fondations. Par assainissement, on entend le fait que la maison soit alimentée en eau potable et reliée à un système d'élimination des eaux usées. Un terrain constructible est raccordé à l'eau potable.
Si la future maison est desservie par un réseau d’égout, il est obligatoire de l'y raccorder. Dans le cas contraire, il est nécessaire d'installer un système d’assainissement respectueux de la salubrité publique et de l’environnement. Il existe deux types de fosses :
- La fosse septique : pour les eaux-vannes (des toilettes) ;
- La fosse toutes eaux : pour les eaux-vannes et eaux usées (évier).
- Le soubassement
Lors de la construction d'une maison, le soubassement correspond à la partie inférieure du bâtiment reposant sur les fondations. Il peut être de 3 types :
- Le soubassement de type hérisson : le sol du rez-de-chaussée repose directement sur les fondations ;
- Le soubassement en vide-sanitaire : un espace vide d’au moins 20 cm est laissé entre les fondations et le sol. Ce type de soubassement est adapté aux terrains en pente. Il crée notamment une protection contre les inondations et d’infiltration d’eau ;
- Le soubassement de type sous-sol : creusé dans le sol, il permet la création d’une surface supplémentaire dans l’habitation. Cette surface sans fenêtre est souvent une cave ou un garage.
- L’élévation des murs
Comme son nom l'indique, cette étape consiste à construire les murs extérieurs de la maison et certains murs intérieurs. Plusieurs matériaux peuvent être choisis pour construire les murs d'une maison : pierre, brique, bois ou béton cellulaire. De leur choix dépendra l'aspect extérieur de la maison mais aussi la performance de son isolation. Lors de l’avancée de l'élévation des murs, des linteaux seront mis en place progressivement afin de marquer les futurs emplacements des portes et fenêtres. Enfin, un revêtement de façade (peinture, crépit...) pourra être posé lors des travaux de finitions de la maison.
- La charpente et la toiture
Une fois les murs d'une maison élevés, il est possible d'y poser une charpente puis une toiture. La charpente, en bois ou en acier, est la structure du toit. La toiture est posée dessus afin de couvrir le bâtiment. Le plan local d'urbanisme (PLU) peut restreindre le choix en imposant certains matériaux ou certaines couleurs. Le climat de la région représente également un facteur important de ce choix car le toit est une des principales parties isolantes de la maison, les déperditions de chaleur se concentrant dans cette zone.
3ème étape : LE SECOND ŒUVRE
Le second œuvre intervient sur la partie habitable et décorative du lieu. Ce sont les aménagements intérieurs qui démarrent par l’isolation acoustique et thermique, afin d’obtenir un confort de vie et de réduire les déperditions énergétiques.
Les étapes qui consistent à rendre habitable l’intérieur d’un logement :
- L’isolation thermique et l’isolation phonique du sol, des murs et du toit ;
- La pose des cloisons et des plafonds pour délimiter les différentes pièces ;
- L’installation des menuiseries intérieures (portes, poignées, etc…) afin de séparer les pièces ;
- La plomberie : installation des canalisations d’eau et de gaz des appareils sanitaires ;
- L’électricité : mise en place du compteur électrique, raccordement à toutes les pièces de la maison, installation des prises et interrupteurs, etc… ;
- La mise en place des chauffages et ventilations ;
- L’enduit de la façade afin de protéger et de décorer les murs extérieurs ;
- La programmation de la domotique : avec l’évolution des objets connectés et de l’intelligence artificielle, de nos jours de nombreuses solutions existent pour connecter son logement (pilotage de son habitation à distance, commande des fonctions électriques, programmation de scénarios d’usage pour réduire sa consommation d’énergie, etc…) ;
- La confection des escaliers pour sécuriser l’accès aux différents étages du logement.
Différents professionnels spécialisés, tels qu’un plombier, un électricien ou encore un chauffagiste, vont donc entrer en scène et se succéder pour effectuer tous ces travaux de second œuvre.
4ème étape : LES TRAVAUX DE FINITION
Une fois que le gros œuvre et le second œuvre d’un bâtiment sont finis, le logement est habitable en tant que tel. Cependant, les travaux de finition permettent de donner vie à l’habitation en lui donnant votre personnalité.
Les travaux de finition comprennent tous les revêtements intérieurs du logement :
- Habillage des sols : pose du carrelage, parquet, moquette, carreaux de ciment, etc… ;
- Revêtement des murs : peinture, tapisserie, etc… ;
- Pose des plinthes ;
- Installation de l’éclairage : lampe, luminaire, etc… ;
- Equipement de la cuisine et de la salle de bain.
Les travaux de finition englobent également tous les aménagements extérieurs d’une habitation :
- Réalisation des allées et des accès ;
- Pose de clôtures et de portails ;
- Mise en place d'éclairages, plantation d'arbres et buissons ;
- Travaux de jardinage, etc…
Premiers éléments visibles lorsqu'on accède à un logement, les aménagements extérieurs ne sont pas à négliger. Ils participent à la valorisation d'un bien et à son confort.
Lorsque les travaux de finition sont achevés, le logement est habitable et au goût de ses résidents. Il ne reste plus qu’à le meubler et apporter des petites touches de décoration (cadre, tapis, plante, etc…).